Titre: Death Note
Tome: 1
Scénariste: Ohba Tsugumi
Dessinateur: Obata Takeshi
Editeur VF: Kana
Non, pas de rubrique "les fans ont du talent" aujourd'hui. Pas l'inspiration, et surtout, l'envie de vous parler de Death Note, que j'ai lu hier soir.
J'avais entendu parlé de ce manga à l'histoire si particulière, et j'ai eu l'occasion, en changeant de médiathèque, de tomber sur le tome 1. Je n'avais pas de bonne raison de ne pas me laisser
tenter.
Et j'ai bien fait, car j'ai tout simplement adoré ce premier volume.
L'histoire raconte la rencontre entre un jeune et brillant lycéen, et un carnet maléfique, propriété d'un dieu de la mort qui s'ennuyait. Celui-ci a laissé tomber sur Terre un cahier, qui tue
toute personne dont on écrit le nom, s'il est connu de vue par le détenteur du carnet. Le lycéen en question hésite puis décide de l'utiliser. Pour faire le Bien? Le Mal?
Derrière cette idée, déjà fort intéressante, le scénariste se révèle tout à fait à la hauteur, tellement l'intrigue foisonne de rélexions intéressantes.
Question de fond, peut-on tuer, et peut-on tuer au nom d'un monde meilleur? Voir même, qui peut juger qu'un monde est meilleur? La Justice passe-t-elle par l'exécution?
Mais on retrouve aussi l'illustration que tuer devient peu à peu acceptable à compter que l'on ait les mains propres. Que cela se fasse à travers un "médiateur". D'une certaine façon, comme le
font les pilotes de bombardiers américains, pilonnant à coups de missiles à 3000 mètres de haut des civils deshumanisés. C'est présenté de manière fantastique, mais le propos est bien là.
L'horreur à visage humain. Cela n'est pas non plus sans rappeler les fonctionnaires qui, pendant la seconde guerre mondiale, firent transiter des listes de noms, à destination des camps de la
mort, sans plus d'émotions que s'il s'agissait de tonnes de charbon.
On retrouve tout cela dans le personnage de Light Yagami. Et cela rend ce manga très très intéressant.